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Tsilla's Univers
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25 août 2013

Critique "les tribulations de Stephy J."

 

 


Résumé :

Récemment divorcée, Stephy est une bourgeoise préquadra qui vit avec ses jumeaux de 5 ans, et mène de front carrière professionnelle et rencontres du 3ème type. Drôle, rythmé, sans concessions, découvrez le journal de bord d'une femme moderne désormais en livre, et promenez-vous à travers Perpignan et ses endroits branchés. Qui sait ? Peut-être reconnaîtrez-vous quelqu'un au hasard d'un billet...

Critique :

Rica, un persan du XVIII°s, s'est malencontreusement égaré à Perpignan au XXI°s. Par chance, la chroniqueuse de ce blog, a pu recueillir le doublet d'une lettre qu'il avait écrite avant de repartir dans le nord, au XVIII°s.

Lettre de Rica à Ibben

Mon cher Ibben, Je suis arrivé à Perpignan il y a un mois à peine. J'ai découvert chez ces catalans d'étranges coutumes. En effet, ils ont des petites boîtes noires avec lesquelles ils écrivent dans une langue des plus viles des messages qu'ils s'envoient, des sortes de lettres du vingt-et-unième siècle. Ces lettres sont instantanées ! Les hommes et femmes de ce temps se parlent à travers ces boîtes, et leur voix résonnent à travers les villes, et les champs. Ils ne voyagent pas dans des carrosses, mais se confinent dans d'autres boîtes fonctionnant toutes seules, un sorte de convoi collectif de chameaux, mais sans chameau et sans esclave. D'ailleurs, les esclaves ici sont appelés « travailleurs », comme mademoiselle Stephy J.

La coquette se pavane dans les lieux « branchés » de Perpignan et me rendit cette ville charmante. Stephy J. est une des femmes les plus belles que je connaisse. Elle se perche sur des échasses qu'elle nomme « talons aiguilles ». Femme moderne, elle appartient aux milieux les plus aisés, même si elle est obligée de travailler pour subvenir à ses besoins. Ibben, si tu savais comme elle me séduisit ! Elle s'emploie à papillonner d'hommes en hommes, mais ceux-ci se révèlent cruels et la déshonorent plus qu'ils ne l'aiment. Loin d'y être insensible, elle ne s'apitoie pas sur son sort et se relève avec brio de ses échecs. Ne trouves-tu pas cela curieux que ces femmes jouissent des mêmes droits que nous autres, alors que nos persanes préservent ardemment leur vertu dans nos sérails ? Stephy me raconta ses tribulations : des histoires dont on se sort que plus grand. Le ton, que je trouvai complaisant tout d'abord, se fit vite enjoué et comique. Que de péripéties que cette femme sut surmonter avec philosophie ! J'eus néanmoins du mal à décripter son langage, car les mots anglais et français se mêlaient. Il paraîtrait qu'il s'agit là d'un style moderne. Pourtant, ce style gagnerait à être enrichi par les outils de la belle langue française. J'appris de nouvelles expressions en vogue, et découvrit la vie que mènent les femmes françaises. Elles se tueraient à la tâche, essayant vainement de concilier vie de femme et de vie mère. Stephy assume seule l'éducation de ses deux enfants, elle n'a pas d'esclave et de précepteur particulier à qui les confier. L'un de ses jumeaux semble adorable, et l'autre serait « le fils spirituel de Dark Vador » selon ses propres termes (Dark Vador est une sorte de semi-être humain, mi-homme, mi-boîte noire). Dans les portraits qu'elle m'en fit, je reconnus là toute l'innocence propre aux enfants. De plus, elle semble entretenir des relations intenses avec sa meilleure amie, Valoche. Savais-tu que ces femmes comparaient leurs attributs entre elles ? Je fus étonné de le savoir. Pourtant, il semblerait que ce fût courant. Ces dogmes ne sont pourtant pas connus des hommes, qui lui font une cour des plus ardentes. Stephy plaît en particulier à son collègue Jean-truc-muche, enfin, Jean-Mich-Much, comme elle me le fit répéter trois fois, avec qui elle se retrouva dans des situations fort cocasses. Le plus intriguant de toutes ces rencontres est incontestablement celle de ce petit marquis, dont l'égoïsme est tel qu'il pourrait se parler à lui-même sans se lasser. Il s'appelle Néron, et est politicien.

Dans cette foule de personnages, je reconnus l'art et le talent d'une portraitiste aguerrie.

Les paroles de cette personne semblent être mûrement réfléchies, et sous des allures de coquette, elle dissimule sa culture et sa philosophie. J'eus l'impression de toucher du doigt l'univers féminin dont les charmes et les mystères nous demeurent incompréhensibles. De plus, ces propos envers cette société se font hardis et osés, presque cinglants. Enfin, j'aime à penser que cette femme, sous ces dehors superficiels, sait distinguer le plaisir du bonheur réel. Oui Rica, le jeu de Stéphy est trompeur, car derrière son style bref et moqueur, se cache certainement une profonde réflexion sur le bonheur et sur la vie. Le moment que je partageai avec elle fut distrayant et vraiment plaisant.

Le blog se Stéphanie Jaeger : http://stephanie-jaeger.over-blog.com/

Le site de vente en ligne des Tribulations : www.editions-ltsj.com

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