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Tsilla's Univers
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5 novembre 2014

Critique de la Mélodie du destin, Tome 1 Larmes d'Amandine Weber

Source: Externe

Résumé :
Dans le comté de Berkeley en Caroline du Sud au milieu de l’année 1820, Angelique Beckett va faire une rencontre qui va bouleverser sa vie et celle de sa famille. L’indomptable demoiselle, habituée à la liberté campagnarde découvre qu’il existe d’autres mondes que le sien. La riche et noble famille britannique des Darcy de Hasbury fait une entrée fracassante dans son existence et, surtout, dans son cœur. Elle, qui a un lourd passé, va interpeller les nouveaux arrivants et, chacun à leur manière, ils vont lui montrer qu’elle est plus que ce qu’elle paraît être… et qu’elle a aussi droit au bonheur. Son présent et son avenir se jouent alors, pour le meilleur ou pour le pire ?
Critique :
Après avoir tourné la dernière page, j'étais persuadée que le récit et le style de l'auteur ne pourraient laisser personne indifférent. Vous aimerez, vous détesterez peut-être, mais je ne pense pas qu'il y ait d'entre deux. Ce récit vous touchera nécessairement. 
Effectivement, l'histoire est un pur mélange d'Autant en emporte le vent et d'Orgueil et Préjugés. Amandine a su réutiliser les codes tout en les reversant : et le résultat est génial. L'histoire n'est pas ennuyeuse, et ne présente pas de temps mort. Chaque élément est à sa place et a son rôle pour la suite.
Ensuite, son héroïne est une fille forte et indépendante, qui ne se laisse pas abattre à la moindre difficulté. ENFIN une fille qui se fiche de paraître jolie ou apprêtée aux yeux des autres. Son côté "Hermione Granger" est fort appréciable (genre je connais pas la brosse à cheveux, car je m'en fous, je préfère mes bouquins), quand bien même elle n'en demeure pas moins belle, intelligente, et sportive. Angélique est de plus une artiste : dessinatrice et musicienne. NON, ANGELIQUE n'est pas une MARY-SUE (ou une super-héroïne de la mort qui tue, qui a tous les pouvoirs du monde, des yeux violets, qui sauve le monde cinq fois d'affilée tout en gérant sa vie sentimentale avec brio alors qu'elle a cinquante garçons à ses pieds, le plus souvent affiliée à Voldemort ou Légolas, ou les deux) ! Elle est une jeune femme parfaitement accomplie pour son époque. Malheureusement, son contexte familial la pourrit complètement. Elle a tout pour elle, sauf l'amour et le soutien de sa mère, laquelle tente par tous les moyens de la faire échouer ou de la rabaisser. Du coup, sa rencontre avec Lord Darcy (J.Austen forever) est plus que palpitante.
Ce n'est pas tant l'histoire qui m'a captivée, que l'écriture, qui m'a bouleversée. J'étais au plus près des sentiments des personnages. L'écriture épouse parfaitement le caractère d'Angélique, la principale protagoniste. J'ai ressenti les tensions et les noeuds critiques de l'histoire, je suis passée d'une émotion à l'autre. Le style est bordeline : à la fois hypersensible et tellement rythmé que l'on peut passer du rire aux larmes, en quelques lignes. J'ai été concquise par ce roman car j'ai ressenti de vraies émotions en le lisant. Amandine Weber a un grand talent. Et, pour vous citer Sophie (une de mes lectrices avec qui je discute depuis plus d'un an) : "Pour moi, le talent d'écrivain est de savoir faire passer des émotions aux lecteurs, peu importe lesquelles et peu importe si ce sont celles voulues, il suffit qu'il se passe quelque chose entre l'auteur et le lecteur, que chacun y trouve son compte, que chaque personne qui aura le bouquin dans les mains y voit un message. Une sorte d'accord tacite, tu comprends ?" Je suis de son avis et je crois que son propos colle tout à fait au problème que pose le récit d'Amandine Weber. Les théories littéraires, je m'en contre-balance comme de l'épilation des moustaches de la mère Michèle.
Personnellement, je crois qu'un grand écrivain, n'est pas celui dont le texte peut répondre à la question :"POURQUOI LA FORME EST REVELATRICE DU FOND ?". Je pense qu'il est démusérément débile de juger un auteur suivant des critères de "théories littéraires", puisque les théories ne sont qu'une interprétation de la réalité et non pas la vérité. Une théorie est tout sauf OBJECTIVE, tant bien même qu'elle ait été expérimentée. D'autre part, je crois sincèrement, comme j'en ai souvent discuté avec Hélène Legrais, que les explications de texte TUENT le texte -enfin sauf celles qui essaient de remettre un texte en contexte. Un auteur écrit de façon inconsciente, même s'il sait très bien ce qu'il veut rendre ou faire passer. Le lire suivant des théories est de l'ordre de la surinterprétation. Finalement, ce qui retient notre attention, c'est l'esthétique (beau ou pas beau), les codes (appliqués, renversés ou détournés, et qui n'ont rien à voir avec les théories) et l'affect (j'aime ou j'aime pas). Si l'histoire, le style ou le sujet ne vous accrochent pas, à quoi bon le lire ?
Quand bien même que la plume gagnerait à être encore travaillée, le livre a des critères esthétiques notables, dont le style. Ses codes de référence sont renversés, et la lecture soulève des émotions chez le lecteur. C'est donc un très bon roman, même s'il n'est pas parfait.  
La plume est encore verte, mais promet des belles notes fruités lorsqu'elle s'épanouira. J'attends donc le prochain livre avec impatience et j'espère que les éditions Valentina se sortiront les doigts des trous de nez pour nous l'offrir en parfaite version. Ou presque.
En effet, ce livre donne l'impression de ne pas à être à la hauteur de ce qu'il aurait dû être. Le style est quelque fois trop répétitif, et il subsiste des incohérences historiques. Pourtant, ces erreurs auraient pu être évitées si le travail de l'éditeur [la correction : qui inclut les répétitions, que certains nomment plus communément "lourdeur du style" ET vérifications des incohérences] avait été réalisé correctement. Dès les premiers chapitres, il semble évident que c'est l'auteur elle-même qui a dû s'y coller, or, ce labeur revient à l'éditeur et non à l'auteur. 
 
Concernant les incohérences historiques, je crois qu'Amandine Weber n'a pas voulu écrire une romance historique. Je pense que son éditeur l'a catégorisée comme tel pour le vendre. Il serait malencontreux de confondre projet de l'auteur et choix commercial.
Ses récits démontrent sa vivacité d'esprit et une grande culture générale. De fait, je ne pense pas qu'elle ait voulu écrire un roman historique, du moins, qui s'inscrit dans la réalité historique.  Si son but eût été celui-ci, elle se serait plus attachée à décrire le contexte, et les coutumes sociétales. Je crois plutôt qu'elle a voulu emporter ses lecteurs dans un temps et un espace qui les feraient rêver, s'échapper du quotidien. 
Je vous invite à consulter sa page facebook. Son récit "Le choix du Roy" dont elle nous livre quelques bribes, est plus documenté et rigoureux.
Je suis certaine que ce livre est une première ébauche de jeunesse.
Finalement, le seul gros point négatif du livre est SA MAISON D'EDITION
Tout d'abord, sa couverture franchement dégueulasse. Déguelasse, ça ne veut pas dire moche. Je m'explique : le graphiste, qui devait avoir un gros baobab dans la main, a dû lire le résumé, et se dire : "Bon, c'est un roman pour ados, alors, je vais pas me fouler. Je vais coller un joli mannequin de 27 ans alors que l'héroïne en a 10 de moins, avec une belle robe qui fait pas du tout XIXème siècle mais robe de mariée, sur un fond en texture imitation satin." Cependant, le violet et le rouge bordeau ne permettent pas de créer une atmosphère pseudo-romantique,et la robe de mariée...Bref. Le photomontage est mal réalisé : regardez le tome 2 vous pourrez clairement voir que le fond a été ajouté a posteriori, et comme par magie les fleurs sur la robe disparaissent de tomes en tomes ! Ah, mais je ne savais pas qu'Harry Potter s'était reconverti dans l'édition...
De plus, le titre ne ressort pas suffisament, le personnage principal (un peu trop photoshopé) a plus l'air d'avoir envie de se pendre que de surmonter les malheurs l'accablant...
Non seulement l'image ne correspond pas. mais, elle a été mal faite
En outre, la correction ET la mise en page n'ont pas été réalisées par un professionnel, et ça se voit ! Des chapitres avec des polices de taille différente, des sauts de ligne comme ça, juste pour faire joli ; des répétitions sur des pages entières...
Madame, Monsieur des éditions Valentina, je compatis quelque peu, mais  pas trop tout de même. Que vous soyez une association à petit budget justifie peut-être bien des choses. CEPENDANT, vous vendez 18e un livre qui n'a pas été suffisament corrigé par un professionnel compétant ! C'est une honte pour deux raisons :
-la première, bien sûr, est l'absence de rétribution suffisante à l'auteur. Vous êtes liés par un contrat. L'auteur vous a donné ses droits, et donc, vous devriez en THEORIE ne pas le faire travailler à votre place ou ne pas publier son roman si la correction n'est pas parfaite, du moins, ne s'approche pas de la perfection. VOUS êtes censés être DES EDITEURS ET NON DES PUBLICATEURS ! Si votre auteur n'a reçu aucune formation dans le domaine, pourquoi le laisser se débrouiller tout seul ? 
-la deuxième, évidemment, est le coût du livre. Pour comparer, Prométhée vagabond d'Alexis David-Marie est au même prix. La mise en page est impécable, il n' y a aucune faute. La couverture est magnifique. Le papier est d'excellente qualité, et même un peu jauni afin de ne pas abîmer les yeux du lecteur. 
Madame, Monsieur des éditions Valentina, aimez-vous sincèrement votre métier ? Avez-vous vraiment envie que des personnes s'intéressent aux productions artistiques que vous publiez ? Comment avez-vous pu choisir "La passion des auteurs" comme slogan ?
J'aimerais avoir le toupet de vous conseiller de vous intéresser plus à votre propre métier qu'à vos gains. Sinon, je peux toujours vous dire que vous devriez vous recycler en Littérature jeunesse, collection Dora L'exploratrice.

Ce texte a été relu par Saurya Aumigny et corrigé par Magdeleine Goutierre
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Commentaires
P
Critique un peu longue <br /> <br /> Éviter les vulgarités qui depareillent le style<br /> <br /> Sinon super
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