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Tsilla's Univers
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25 novembre 2016

Interview de Marion Poirson-Dechonne pour brevesdefemmes.info

Interview de Marion Poirson-Dechonne Tsilla's univers

Marion Poirson-Dechonne est native de Montpellier. De formation Littéraire, elle a obtenu l'agrégation de Lettres Modernes, puis un doctorat ès Arts et Sciences de l'Art à la Sorbonne, consacré au théâtre dans le cinéma. Elle a été enseignante dans le secondaire, puis à l'IUFM (l'institut formant les futurs professeurs). Elle est actuellement maître de conférence de pratique de scénario et d'esthétique du cinéma à l'université Paul Valéry de Montpellier. Parallèlement à ses activités, Marion Poirson-Dechonne est l'auteure d'une cinquantaine d'articles sur le 7ème Art. Elle a aussi publié un roman policier aux Editions des Trabucaires sur la Vénus d'Ille, initulé Serial Vénus. Portrait de cette passionnée.

A quel âge avez-vous ressenti le besoin d’écrire ? 
7 ans. Mon premier poème.

Quels ont été vos premières sources d’inspiration ? 
Mes impressions. Mes sensations. Tout ce qui m’entourait. La nature, le jardin. Puis, plus tard, la seconde guerre mondiale et les camps.

Interview de Marion Poirson-Dechonne Tsilla's univers

Comment conciliez-vous votre passion et votre vie de femme? 
Difficilement.
Écrire est très prenant, très exigeant, et demande l’exclusivité.
Et j’ai du mal à tomber amoureuse aujourd’hui.

Selon vous, quelle est l’image de la femme en ce 21° siècle ? 
Très variée. Nous ne sommes plus confrontées à un modèle unique.
Tout semble possible. Les femmes me donnent une grande impression de force, d’énergie et d’inventivité. Elles survivent à tout.

Partagez-vous avec vos proches ce que vous écrivez ?
Assez peu.

Comment définiriez-vous votre style et s’est-il transformé au fil du temps ? 
Mon style est concis, mais visuel, imagé, marqué par le cinéma. Autrefois, il était plus travaillé.
Je me cherchais et j’essayais d’imiter mes auteurs de prédilection.
Aujourd’hui, j’ai appris à écouter ma propre musique. Libéré de ces influences, il est devenu plus instinctif.

Quels sont les éléments de vie qui ont induit vos choix littéraires (roman, essais etc.) ? 
Mes épreuves personnelles, d’abord : mort de mon petit frère, divorce, soucis pour l’éducation de mon fils. Je suis aussi marquée par la littérature (russe, italienne, américaine et latino-américaine).
Je préfère les romans anglais du XIXème siècle (Jane Austen, Thomas Hardy) à leurs équivalents français. Il serait difficile de tout citer, je lis énormément.
Le cinéma a lui aussi contribué à faire évoluer mes sujets et mon style.

Quels sont actuellement vos sources d’inspiration ? 
Il y a d’abord l’histoire : une ancienne passion, qui me permet de réfléchir sur le présent, le cinéma, qui nourrit mon imaginaire, la difficulté d’aimer, les luttes des femmes pour l’égalité et leurs soucis au quotidien, et certains faits divers qui mettent en évidence les crises de notre société.

Interview de Marion Poirson-Dechonne Tsilla's univers

Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’élaboration de vos ouvrages ?
Quelques-unes sont d’ordre technique, mais la plupart viennent du manque de temps, qui m’oblige à laisser un manuscrit pour m’y replonger plus tard, car mon travail actuel et ma vie familiale me sollicitent beaucoup.

Quelle lectrice êtes-vous ? 
Une lectrice passionnée, insatiable, qui ne saurait imaginer un monde sans livres.

Quels sont vos projets littéraires ? 
Un autre roman policier, qui touche au thème de l’enfance, un roman historique sur le mythe de Faust, et la suite des aventures de Maguelone. Mais pour l’instant, je suis trop absorbée par mon métier.


Quels sont les acteurs que vous choisiriez pour interpréter vos personnages à qui confiriez-vous la réalisation ? 

Aucune idée. Je pense que mon choix se porterait vers de bons comédiens de théâtre, inconnus du grand public, auxquels j’aimerais donner une chance.

Quel est votre livre de chevet ? 
Il faut vraiment donner un titre ? Si par une nuit d’hiver un voyageur, d’Italo Calvino mais la liste en fait serait longue.

Dans l’histoire de l’humanité, quels sont les personnages que vous ont marqués ? 
Surtout les femmes, car il est difficile de vivre un destin de femme dans un monde dirigé par les hommes. Marie Curie, Sophie Scholl, sœur Emmanuelle, Valentina Tereshkova, la première cosmonaute, et Christa Mac Auliffe, tragiquement disparue dans l’explosion de la navette Challenger, Hildegarde Von Bingen, Emilie du Châtelet, Sofonisba Anguissola et Marguerite de Navarre.

Quels artistes vous touchent le plus ?
Fra Angelico, Dürer, Nicolas de Staël, Lucian Freud, Marc Chagall, les peintres et les musiciens des avant-gardes russes du XXème siècle, Mozart, etc.

Quel est votre plat catalan préféré ? 
Un trio : escalivada, poulet aux gambas, panellets. Et le chocolat a la pedra

 

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19 novembre 2016

Quelques autres textes...

Mes textes sont tous protégés ! 

IMAG0120

Artificiel

 

C'est le mot d'une génération.

 

Le mot de la communication,

 

de l'internet, du langage sms,

 

de ce lien superficiel,

 

 aussi profond qu'il est artificiel.

 

La révélation

 Une musique d’AC/DC dans le 45 tours, du papier peint déchiré par endroits, des cheveux en bataille, un drap blanc marqué de quelques tâches. Par la fenêtre, la lueur du jour nouveau, pénètre. Un silence. Un lendemain difficile, des cadavres de bouteilles étalées sur le sol, une odeur de fumée morne. Une pensée floue et vague, des sous-vêtements introuvables, un poster de Mick Jagger qui nous contemplés, et dans la poubelle...plusieurs sont usagées.

 

AC/DC - Back In Black

 

Le silence

 

Maintenant, que ferais-tu si le temps n’existait plus ?

 

Maintenant, que sais-tu, alors que tout s’effondre ?

 

Maintenant, que reste-t-il d’une seconde ?

 

Maintenant, les mots n’existent plus.

 

Maintenant, que l’on a tout, que tout est perdu.

 

Maintenant, erres-tu en silence, en contemplant ta vie ?

 

Maintenant, que tout n’est que violence et insomnie ?

 

Maintenant, existe-t-il encore le cri ?

 

Maintenant, que reste-il dans les bribes nos absences ?

 

Maintenant, que reste-il de nos silences ?

 

 

 IMAG0045 - CopieOublier

Écrire ton nom,

 

comme murmurer je t'aime.

 

Puis le barrer,

 

le rayer,

 

avec force, conviction !

 

Le tâcher ;

 

le brûler,

 

sentir sous mes doigts

 

le plaisir de cette action.

 

Lui marcher dessus,

 

qu'il crève, qu'il crève !

 

Recommencer,

 

et en faire un parfait brouillon.

 

Le noyer, l'essorer,

 

le tordre,

 

le mordre,

 

le couper,

 

faire du corps du papier

 

le refuge de la trahison.

 

Le déchirer,

 

l'écarteler,

 

l'éparpiller,

 

l'asphyxier sous une tonne de charbon.

 

Le noircir,

 

le détruire,

 

planter les lames d'un cutteur

 

dans les lettres de ton coeur,

 

et regarder l'encre couler.

 

Prendre une plume,

 

laisser l'encre en jaillir,

 

l'écrire,

 

encore !

 

Juste pour t'oublier...

 

Une page blanche, nouvelle

 

la saisir comme une chance ;

 

et la tourner...

 

 

10 novembre 2016

Interview de Catharina Elisabeth

 

Credits Photographe : Fënaro Art, modèle Catharina Elisabeth

Biographie :


Diplômée d'un Bac L et d'une licence de Lettres Modernes, Catharina Elisabeth a participé a plusieurs ateliers d'écriture. Ses premiers poèmes datent de 2002, et elle a publié ses écrits sur des forums. L'un de ses textes a été publié sur le webzine "Mort sûre", et d'autres, dans le receuil "Avoir 20 ans" de l'Université Versailles St-Quentin. Elle a ensuite obtenu un master. En 2012, son premier recueil poétique Les larmes d'un mensonge a vu le jour sur papier. Elle est également modèle amateur pour de nombreux photographes.

 
A quel âge avez-vous ressenti le besoin d’écrire ? 
hmm...vers l'âge de douze ans j'ai commencé à écrire dans mon journal intime et j'ai fait mon premier poème...J'ai vraiment commencé à écrire à l'âge de 16-17ans, période difficile de ma vie.
Quels ont été vos sources d’inspiration ? 
La colère, la peine, la douleur, l'amour déçu, l'amitié...l'adolescence a pu être le fruit d'une grande inspiration...
 
Comment conciliez-vous votre passion et votre vie privée? 
Pour ce qui est de l'écriture j'écris pour évacuer les souffrances dont je n'arrive pas à me débarrasser donc ça ne pose pas vraiment de problème puisque j'écris sur l'instant.

Crédits Photographe : Fënaro Art Visual ArtistModèle : Catharina ElisabethBijoux : Amandine L'Encharmée Création de BijouxStylisme : Milu Naire

Selon vous, quelle est l’image de la femme en ce 21° siècle ? 
Bonne question, de nos jours l'image de la femme a de nombreuses facettes, j'ai l'impression qu'elle est tantôt vue comme un objet, ou du moins un être superficiel ne servant qu'à assouvir les fantasmes des hommes, tantôt elle se retrouve à être une manipulatrice de première catégorie, tantôt comme un être fragile à protéger...Je dirais que cette image est très controversée. Sans doute à cause des médias, les clips musicaux, les films...
 
Partagez-vous avec vos proches ce que vous écrivez ? 
ça dépend, soit j'ai écrit quelque chose pour quelqu'un alors je lui donne directement, soit je le montre à une ou deux personnes qui aiment ce que je fais...Sinon quand j'estime que c'est simplement pour me libérer  et qu'il s'agit de quelque chose de trop personnel je garde ce que je fais pour moi.
 
Comment définiriez-vous votre style et s’est-il transformé au fil du temps ? 
Mon style est plutôt...poétique ? :) en fait cela dépend de mes humeurs, je peux écrire des histoires comme des poèmes et ce que j'écris peu être autant cruel que remplit d'amour (souvent déçu en fait), emplit de colère ou de passion...Je parle souvent du désespoir avec une teinte d'espoir en fait. Est-ce qu'il a évolué, oui, disons que j'ai appris à écrire d'une certaine manière que je n'avais pas auparavant.
 
Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’élaboration de vos ouvrages ? 
Le plus dur est la relecture et la réécriture, se corriger, comprendre pourquoi ça va pas...Le plus difficile quand on écrit d'abord pour soi c'est sûrement de se mettre dans la tête de la personne qui va nous lire...
 

Crédits Photographe : Fënaro Art Visual ArtistModèle : Catharina ElisabethBijoux : Amandine L'Encharmée Création de BijouxStylisme : Milu Naire

Quelle lectrice/eur êtes-vous ? 
J'adore lire, je lis de tout, je le fais beaucoup pour mes études donc j'essaie de lire des histoires qui me portent vers d'autres univers lorsque je peux lire pour moi. Je peux ne faire que lire tout un été plusieurs gros livres et l'été d'après ne pas arriver à lire un livre de 100pages en moins d'un mois et demi...
 
Quels sont vos projets littéraires (ou autres) ? 
Sincèrement je n'en ai pas...j'ai publié un recueil de poèmes, cela a été une opportunité mais ce n'était pas mon but principal de la faire. Si j'ai la chance d'avoir une autre occasion peut-être que je ferai rééditer ce que j'ai déjà publié puis peut-être une suite...Mais j'écris aussi de petites histoires parfois...
 
Quels sont les acteurs que vous choisiriez pour interpréter vos personnages et à qui confiriez-vous la réalisation? 
Je préfèrerais des acteurs inconnus du grand public et qui ressemblent le plus possibles aux personnes réelles...En tout cas je ne laisserais jamais choisir à ma place...Pour la réalisation, aucune idée...mais n'étant pas une grande fan de production française...
 
Quel est votre livre de chevet ? 
En ce moment je lis un Sherlock Holmes : Le Chien des Baskerville
 

Crédits Photographe : Fënaro Art
Modèle : Catharina Elisabeth
Collier : Plussoyance Créations

Dans l’histoire de l’humanité, quels sont les personnages que vous ont marquée ? 
Je dirais Cléopâtre et Hitler...
 
Quels artistes vous touchent le plus? 
J'apprécie énormément Lara Fabian, quoi qu'en disent certains j'aime beaucoup ses textes et sa mélodie...Puis Hans Zimmer compose des morceaux que j'adore ! Sinon Boris Vian et Jean Christophe Grangé pour la lecture et Victoria Frances pour le dessin avec  Anne Stokes et Luis Royo et Beyond The Horizon pour les créations...
 
Quel est votre plat préféré? 
Je n'ai pas de plat préféré, néanmoins j'aime beaucoup courgette/tomates farcies, reblochon au barbecue, tartiflette...
 
Quel est votre restaurant préféré? 
La Coupole à Paris fait parti de mes restaurants préférés. Je me souviens aussi d'avoir beaucoup apprécié Athos, à Potsdam en Allemagne (restaurant grec).
1 novembre 2016

Interview d'Hélène Legrais pour brevesdefemmes.info

Interview d'Hélène Legrais Tsilla's univers

Hélène Legrais est née dans le vieux quartier St Jacques à Perpignan, d'un père breton et d'une mère catalane. Historienne de formation, elle sort major de promotion de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, avant de débuter une carrière de reporter radio à France Inter en 1984. Passionnée par la Littérature et l'écriture, ce n'est qu'en 1996 qu'elle publie son premier roman, La Damoiselle d'Aguilar. En 2000, elle décide de quitter le journalisme pour se consacrer uniquement à l'écriture. Sous sa plume, naîtront plus d'une dizaine de romans de romans parmi lesquels Les Montagnes chantaient la liberté ou encore Ceux du Château, ceux du Moulin. Parallèlement à son activité, elle anime des ateliers d'écriture, intervient en milieu scolaire, donne des conférence, continue de donner ponctuellement des chroniques à Radio France bleue Roussillon, et s'occupe du D.U. journalisme à la faculté de Perpignan Via Domitia. Portrait de cette artiste de haut vol dont la plume déborde d'imagination.

Interview :

Interview d'Hélène Legrais Tsilla's univers

A quel âge avez-vous ressenti le besoin d’écrire ?
L’écriture a toujours été « mon » moyen d’expression. Gamine, j’écrivais des poèmes, des contes des petites histoires façon « Club de 5 ». Mes premières lectrices : mes sœurs, des jumelles de 7 ans mes cadettes, qui refusaient de lire le soir avant de se coucher comme nos parents nous le demandaient et qui ont fini par y prendre goût en lisant mes premières heures « Le mystère de la meule de paille » et « Le secret de la villa des oiseaux » ! Ado, j’écrivais des pièces de théâtre à quiproquos et rebondissements inspirées de « Au théâtre ce soir » et j’enrôlais tous les copains du quartier pour les jouer et les enregistrer sur un magnétophone à cassettes ! Après le bac, j’ai choisi tout naturellement de devenir journaliste, pour écrire encore, avant de me lancer dans l’écriture de mon premier manuscrit à la trentaine. Je me sentais enfin prête …

Quelles ont été vos premières sources d’inspiration ?

L’Histoire. Elle m’a toujours passionnée. Avant de faire l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, j’ai fait une licence d’Histoire. Et j’étais fan de « Fortune de France », la saga de Robert Merle, idéale pour plonger dans le XIVe siècle des guerres de religion et le vivre de l’intérieur. C’était comme cela que je voulais écrire ! Pour mon premier manuscrit, je me suis souvenue d’une miniature persane reproduite dans mon livre d’Histoire de 5e : « médecin opérant son malade sous anesthésie » … au XIIe siècle ! Cela a donné « La Damoiselle d’Aguilar », mon premier livre.

Comment conciliez-vous votre passion et votre vie de femme ?


Il n’y a pas à concilier : je suis une femme passionnée, c’est tout. Je ne sais rien faire à moitié. Je suis journaliste, animatrice radio, romancière, animatrice d’atelier d’écriture, conférencière … et maman. Et chaque chose à 100% ! Je sais, c’est mathématiquement impossible ; c’est pour cela sans doute que je n’ai pas beaucoup le temps de dormir ! Je dois être un peu hyperactive … Les hommes ont un peu de mal à suivre !

 

Interview d'Hélène Legrais Tsilla's univers

Selon vous, quelle est l’image de la femme en ce 21e siècle ?


Une combattante. Parce qu’il y a encore beaucoup de barrières, de tabous et d’intégrismes à abattre. Les femmes étaient en première ligne des révolutions arabes et beaucoup prennent maintenant le retour du bâton. Et nous-même, en France, devons rester vigilantes. Moins pour nous, qui savons d’où nous venons et ce que nous avons gagné, que pour nos filles et petites filles qui elles ne sont pas passées par là et risquent de se laisser piéger.

Partagez-vous avec vos proches ce que vous écrivez ?


Je demande toujours à un de mes proches, parents ou amis, d’être mon premier lecteur. Et je fais aussi lire mon manuscrit à la personne qui connaît le mieux, techniquement, le sujet historique que j’ai traité afin qu’elle trouve les petites erreurs ou anachronismes qui m’auraient échappés. C’est tout. Comme j’écris toujours dans l’urgence, je n’ai pas le temps de le faire lire à plus de monde !

 

Interview d'Hélène Legrais Tsilla's univers

Comment définiriez-vous votre style et s’est-il transformé au fil du temps ? 


Je travaille beaucoup pour que mon style soit fluide, qu’il coule de source. Et pour ce faire, j’écris toujours à haute voix, en écoutant la « musique » des mots. Sinon, je dirai que mon style est visuel, presque cinématographique : l’intrigue est découpée en scènes, il y a des « mouvements de caméra », des champs et des contrechamps, des flash-back … C’est mon écriture naturelle mais au fil des livres, elle s’est affirmée. J’ai appris à me faire confiance …

Quels sont les éléments de vie qui ont induit vos choix littéraires ?


J’ai déjà parlé de mon goût pour l’Histoire et de mon intérêt pour « Fortune de France » de Robert Merle. Mais c’est un accident de la vie qui m’a poussé à « passer à l’acte ». Je me suis retrouvée seule avec mon fils tout bébé et pour ne pas sombrer dans la dépression, j’ai cherché un moyen de m’évader … l’écriture a été mon évasion et ma sauvegarde.

Quels sont actuellement vos sources d’inspiration ?


J’ai entrepris de ressusciter des événements qui se sont déroulés dans le département et qui ont disparus dans les oubliettes de l’Histoire : la grève des transbordeuses d’oranges de Cerbère en 1906, première grève de femmes en France, la création de la maternité suisse d’Elne par Elisabeth Eidenbenz lors de la retirada, Perpignan capitale mondiale du papier à cigarettes grâce à JOB, Mermoz et St Exupéry testant les hydravions de l’Aéropostale à la base de St Laurent de la Salanque … Et il y en a encore beaucoup d’autres à « remonter à la surface » !


Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’élaboration de vos ouvrages ?


Le manque de temps. J’écris un roman par an mais comme je tiens à ce qu’il soit historiquement le plus exact possible j’effectue d’abord un gros travail de documentation. Il me reste en général 4 mois pour écrire et je finis toujours au sprint !

 

Interview d'Hélène Legrais Tsilla's univers

Quelle lectrice êtes-vous ?


Avant j’étais une dévoreuse de livres. De toutes sortes. Maintenant je lis surtout « utile », pour ma documentation. J’ai très peu de temps de lire simplement pour le plaisir et je le fais avec beaucoup de retard. Ainsi, j’ai lu « Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » que j’ai adoré deux ans après sa sortie !

Quels sont les acteurs que vous choisiriez pour interpréter vos personnages, à qui confiriez-vous la réalisation ?


Quand j’écris, il m’arrive de m’inspirer d’acteurs pour créer tel ou tel personnage. Par exemple, l’héroïne de mon premier roman « La Damoiselle d’Aguilar » avait dans mon esprit les traits d’Isabelle Adjani et Pons Vidal, l’étudiant en médecine, était un mélange de Robin Renucci et Daniel Mesguich. Plusieurs metteurs en scène m’ont contacté pour adapter à l’écran certains de mes livres, notamment « la Transbordeuse d’oranges » et « Les enfants d’Elisabeth ». Je serais curieuse de savoir ce qu’ils en feraient. Quelle serait leur propre vision de l’histoire qui est sortie de mon imagination …

Quel est votre livre de chevet ?


« Une prière pour Owen » de John Irving. Un chef d’œuvre de construction. Le jour où je serai capable d’écrire ainsi …

Dans l’histoire de l’humanité, quels sont les personnage qui vont ont marqués ?


Les explorateurs, les pionniers, ceux qui ont osé affronter l’inconnu pour savoir … Je garde un souvenir ébloui de ce soir de juillet 1969 où, gamine, j’ai vu sur l’écran de TV Neil Armstrong, petite silhouette blanche sur fond noir, poser le pied sur la lune que je pouvais admirer par la porte-fenêtre du salon ouverte sur la nuit !

 

Interview d'Hélène Legrais Tsilla's univers

Quels artistes vous touchent le plus ?


Ni les plus beaux, ni les plus forts, ni ceux qui ont le plus de succès … mais les sensibles, ceux qui ont une fêlure à peine perceptible mais qui leur donne une profondeur inestimable.

Quel est votre plat catalan préféré ?


Facile : les boles de picolat ! Une passion qui remonte à l’enfance. Et la crème catalane bien caramélisée. L’idéal pour perdre du poids !

Quel est votre restaurant préféré ?

J’aime être surprise par le cadre, la cuisine … Je citerai « le Sud » de mon amie Marie, près de la place du Puig à Perpignan. On se croirait dans un patio marocain, calme et frais, alors qu’on est en plein quartier St Jacques !

 

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