Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tsilla's Univers
Tsilla's Univers
Publicité
Archives
Newsletter
19 décembre 2014

Interview de Jérémi Lavergne (La faille du Film)

 

Interview la faille du film tsilla 66 (03)

 

 

La Faille du Film est un concept original dans l'Univers Youtube. Il s'agit de décripter les incohérences des films sans pour autant y apporter un jugement de valeur. Son propriétaire et inventeur, Jérémi Lavergne, a accepté de répondre à mes questions. Portrait de cet étudiant en école d'ingénieur.

 

 

Quand as-tu commencé ton activité et comment l'idée t'est-elle venue ?

Je remarque souvent (au cinéma notamment) de nombreuses incohérences dans le scénario, le jeu d’acteurs, les réactions des personnages. Incohérences sur lesquelles je rigole et fais souvent des blagues après avec des amis. L'un d’entre eux m’a d’ailleurs donné l’idée de créer une chaîne YouTube, juste pour lancer le concept !

Au cours de l’été 2013, nous avons essayé avec un camarade de faire quelques vidéos humoristiques sur YouTube. La chaîne (qui est aujourd’hui celle de La Faille du Film) s’appelait à l’époque RZQT. Le concept, assez peu original, n’a pas vraiment fonctionné. Ce n’est qu’en septembre 2013 que j’ai lancé La Faille du Film sur YouTube.

 

Quels sujets/thèmes préfères-tu traiter et pourquoi ?

 

Le cinéma, pas dans les techniques de production, mais plutôt de critique du résultat produit. Une critique ironique et de mauvaise foi histoire de sortir un peu des sentiers battus, bien entendu. J’aimerais aussi un jour réaliser le même travail pour les séries télévisées, qui ne sont pas en reste au niveau des incohérences à tout niveau.



Interview la faille du film tsilla66

Quels sont tes techniques et outils de prédilection ?

 

C’est très simple pour le moment : une GoPro, un logiciel de montage, un film soigneusement choisi, et beaucoup de temps devant soi. Je n’ai pas encore de techniques particulières, nul doute que cela évoluera au fur et à mesure du développement de ma chaine sur YouTube !



Quelle vision de l'Art ou du monde souhaites-tu transmettre à travers ton travail ?

 

Je ne le vois pas vraiment sous cet angle. Un film est pour moi autant un produit commercial qu’un divertissement. Et à ce titre, il est tout à fait logique de s’attendre à une bonne qualité du produit fini, surtout que celui-ci est très loin d’être gratuit ! La Faille du Film est un moyen différent d’aborder le film, de rigoler et, paradoxalement, de faire réfléchir les spectateurs sur celui-ci , de leur faire prendre un peu de recul, même si ce n’est pas le but initial.

 

Interview la faille du film tsilla66 (02)

 

Quels sont tes futurs projets ?

 

Je suis actuellement en école d’ingénieur, donc obtenir mon diplôme !

Sinon concernant La Faille du Film, je veux faire évoluer le concept et la chaîne le plus possible. Cela passera notamment par une amélioration continue et conséquente de la réalisation, du montage et de l’écriture des épisodes.



Comment concilier passion et vie privée ?

 

Il suffit de s’imposer quelques petites limites, pour le moment rien d’insurmontable bien entendu. Ma communauté connaît pas mal d’informations sur moi, mais probablement pas les plus personnelles, ce qui est tout à fait normal ! Ce n’est absolument pas intéressant, et ce n’est pas ce pourquoi autant de monde apprécie mon travail !

 

 

Quel est ton...plat préféré, livre de chevet, restaurant préféré ?

 

J’aime beaucoup le porc au caramel, que je peux faire moi-même d’ailleurs. Je suis actuellement en train de (re)(re)(re)… lire les Harry Potter (je retombe en enfance), et je n’ai pas de restaurant préféré, cela varie !



Quelles ont été et quelles sont tes influences actuelles ?

 

Mes influences sont surtout d’autres YouTubeurs qui m’ont donné envie de commencer à faire des vidéos : je pense notamment au Joueur du Grenier, à Antoine Daniel, et dans une moindre mesure Cyprien et Norman (dans leurs bonnes années).

Je trouve que le Fossoyeur de Films fait un excellent travail, avec de très bonnes critiques et un point de vue intéressant, mais j’ai une vision bien différente pour ma chaîne. Je veux que ce soit un endroit où on peut rigoler, critiquer des films que nous aimons souvent, sans que cela impacte vraiment la manière dont nous voyons le film. Cela peut sembler superficiel, mais il y a suffisamment de sujets sérieux et d’analyses dans l’actuel contenu concernant le cinéma sur YouTube, sans qu’il soit nécessaire de rajouter un énième avis argumenté.
Ici, on est là pour s’amuser et passer un bon moment !

 

Sa chaîne youtube : https://www.youtube.com/user/RZQT

 

Ce texte a été relu et corrigé par Magdeleine Goutierre

Publicité
Publicité
17 décembre 2014

Entretien avec Bruno Collard

Interview de Bruno Collard tsilla66

A l'heure des Thés, un petit salon de thé au coeur de Perpignan, les photos de Bruno Collard étaient exposées dans le cadre du festival VISA off. Autour de moi, le paysage catalan, à toute heure de la journée et de la nuit. Coullioure, son allure médiévale et pittoreque, ainsi que sa marée vaporeuse. Le Canigou, mont bercé par l'éclat de l'Aurore. Un refuge en montagne sous des étoiles scintillantes, dormant dans un ciel dégradé : à la fois marine et orangé...Des photos qui vous font (re)tomber amoureux(ses) de la nature ! Immédiatement j'ai donc laissé un petit mot dans le livre d'or et mes coordonnées pour une interview.

Ce pompier m'avait conviée à son inauguration, puis je l'ai invité à discuter de son travail autour d'un café.

Nous nous sommes retrouvés au Café du commerce, à côté du Columbus Café. Les serveuses s'activaient à côté de nous pour ranger tables et chaises. Beaucoup de bruit nous entoure : celui du crissement, du fracas, du murmure, des paroles des autres clients...Peu de lumière nous éclaire. Je commence à le questionner sur les raisons qui l'ont poussé à présenter son travail, pas très journalistique.

C'était quand même un festival de journalisme, alors pourquoi un hors sujet?

Il le savait bien, mais il a postulé pour "le thème libre" pour avoir un avis des "gens extérieurs".
Il ne s'attendait pas à être pris pour le VISA off, ce n'était pas son but. Il a proposé une série de paysages. Il a été "surpris".

Entretien avec Bruno Collard tsilla66 (03)

Est-ce le travail des formes et des couleurs que vous recherchez? "Je dirais pas ça" Il préfère travailler en pause longue et sur les effets, mais il n'a pas encore réussi à faire les photos qu'il voulait. Il varie les focales, ça dépend de la lumière, de la pause, du filtre, de la lumière...4-5 en nuit, pour photographier les étoiles, durant 45 minutes. Les objectifs sont variés.

Je lui demande ensuite : "Pourquoi ne pas retoucher vos photos ?"

"Si je la trouve trop sombre, je la retouche", mais il les retouche peu. Les effets sont plutôt obtenus grâce aux filtres qu'il place devant l'objectif. Mais il fait développer ses photos par un laboratoire, il n'a pas le matériel chez lui. Pour autant, s'inspire-t-il de photographes célèbres ? Pas vraiment, a-t-il répondu honnêtement. "J'ai un pote qui est photographe, Fred Revel." Remy Michelin et lui ont fait une photo par jour en pays catalan.

Bruno Collard aime aussi Vincent Munier, grand photographe animalier.

Entretien avec Bruno Collard tsilla66 (04)

Lui-même part dans la nature, avec son appareil photo sous le bras. "Généralement, je vais souvent au même endroit", puis il "va voir autre chose". Le département est un cadre idyllique pour un photographe.

Essaye-t-il de transmettre un regard, un message sur le monde? Il ne s'est jamais posé la question. "En fait, il y a un peu plus d'un an, j'ai décidé de mettre une photo par jour sur Facebook... Et puis, j'ai arrêté." Il n'arrivait pas à poster LA photo qui lui conviendrait. La photographie est, pour lui, plus une recherche personnelle et intérieure, qui lui permet d'évacuer. Elle n'est pas un moyen de transmettre un regard ou une vision du monde. "J'essaye plus de me faire plaisir, plus je me fais plaisir plus ça fait plaisir aux autres." Peut-être que c'est justement la base de l'Art, tant ignorée et rejetée à notre époque. Vous avez déjà réalisé une analyse de texte/d'image dans laquelle vous pouviez ouvertement exposer votre plaisir/dégoût ? Pourtant, l'affect est l'une des base qui nous motive à vouloir savoir et comprendre. S'il n'y avait pas désir de connaissances, y aurait-il seulement connaissance ? (vous avez quatre heures).  
Depuis son exposition, il dit s'être beaucoup amélioré. 

Projets pour 2015? "Je suis comme un auteur devant sa page blanche...Est-ce que je pars dans les reportages pour faire le thème du VISA (...) ou dans la nature ?" 

Et quel type de reportage ? "Sur les pêcheurs, en mer...Et on m'a proposé de faire un reportage sur l'enseignement des sourds et muets. J'ai une amie qui y travaille" 

 

Entretien avec Bruno Collard tsilla66 (02)

Quel est votre parcours ? "J'étais en classe aménagée sport études, natation" Il a fait la licence du STAPS (sport) de Font-Romeu, pour devenir professeur, et lors d'un stage, il s'est aperçu qu'il voulait devenir pompier. La photographie n'était pas une passion, il l'a découverte il y a quatre ans. Il a acheté un appareil photo, il a montré ses photos à la famille. "Je suis pas du genre à rester sur un échec" : il a acheté le matériel et a présenté ses productions au VISA. D'autres passions ? La pêche, qui lui permet de lui vider la tête. Il aime pêcher la truite, la pêche à la mouche. Il n'est pas un pêcheur qui se pose au bord du lac, avec son pack de bière (ah, les bons vieux clichés...).

A ce moment, un guitariste débarque et entame quelques chansons.

Je lui demande s'il est amoureux de la nature ? Oui, "ça ne me dérange pas de me lever très tôt pour aller me balader..."

Il est parti un mois en Australie, et en Nouvelle-Zélande, mais n'a pas pris de photo. En fond sonore, sa parole est accompagnée par La foule d'Edith Piaf, à la guitare.

Il est allé au Mexique, à Cuba, aux Seychelles. Il en a faites aux Seychelles.

Vous comptez refaire des expos ? "J'aimerai bien (...) je ne sais pas où aller".

Entretien avec Bruno Collard (05)

"Sur cette expo à VISA, mon expo a eu beaucoup de succès car j'ai eu beaucoup de succès". 

Je commente son ouvrage, qui n'était pas seulement "de belles photos", mais un travail esthétique, et recherché. Un cadre avait déjà été acheté à l'heure des thés, où il exposait. "Je ne me considère pas comme quelqu'un qui a du talent là-dedans (...) c'est juste du travail. Il y a beaucoup de photographes plus talentueux (...) je cherche pas non plus à en vivre. Je sais pas."

Peu d'artistes vivent ou peuvent vivre de leur travail. "Il y en a qui aimerait bien (...) mais moi, après, j'ai la chance d'être fonctionnaire".

Nous donnons nos fonds de poches aux artistes qui nous ont accompagnés. Comment concilier passion et vie privée ? "Sur les temps de la garde ou en sortant du travail (...) il y a un collègue à moi qui a fait une exposition sur l'autisme. Il a eu les félicitations du jury".

Il n'a pas de livre de chevet, mais il a pas mal lu Paulo Coehlo. "On m'a offert une fois L'alchimiste".

Il aime beaucoup travail sur les cervidés. Qu'est-ce que vous recherchez à faire ressortir chez la bête : l'animalité ou son harmonie avec la nature ? Plutôt l'harmonie, il recherche "quelque chose de joli", notamment sur le brame du cerf. Il recherche avant tout l'originalité. "J'ai passé dix jours en montagne pour les cerfs".

Quel est votre plat et votre restaurant préféré ? "Je suis un très grand gourmand" Le gratin d'aubergine, mais son restaurant préféré est "L'heure des thés...j'ai mangé là-bas et je me suis régalé!"

 Sa page facebook, sur laquelle vous pourrez commander son calendrier : https://www.facebook.com/pages/Bruno-Collard-Photographe/116269271806523?sk=photos_stream

Son site internet : http://www.bruno-collard.com/

Ce texte a été relu et corrigé par Magdeleine Goutierre

Publicité