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Tsilla's Univers
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27 décembre 2013

Critique Pip et la Liberté de Ludovic Massé

Pip et la liberté

 

Pip est un jeune coq destiné, comme ses congénères, à la vie de basse-cour. Cependant, son ardent désir de liberté exacerbé par les conseils avisés du Commandant, le coq dominant, va le pousser à organiser une spectaculaire évasion pour les animaux de la ferme. Confrontés à la folie des Hommes et à un monde en plein bouleversement, Pip, Byron le cheval, Carême l’âne et leurs compagnons de fortune découvriront que la liberté peut être tantôt enivrante, tantôt déroutante et parfois destructrice…
Conçu en 1939, quand conquêtes mussoliniennes en Éthiopie et guerre civile d’Espagne avaient préludé tragiquement à l’apocalypse de la Deuxième Guerre mondiale, repris en 1945 puis en 1952 et 1956, quand le souvenir des ruines et des morts accumulées ne s’était pas encore effacé, Pip et la liberté est un apologue politique où sont mises en cause, comme dans Le refus, qui lui est contemporain, la possibilité pour l’homme de donner un sens à son destin, une réalité à son espoir de libération, une issue à son désir d’une « autre vie ».
Cette publication inédite de Pip et la liberté est enrichie par les illustrations de Pierre Launois, brillant dessinateur belge, et rendue possible grâce à l’aimable autorisation de M. Claude Massé.

 

Critique :

Voltaire avait l'ironie, Perrault le merveilleux, les frères Grimm le goût prononcé pour le romantisme, Hoffmann pour le fantastique. Massé a renouvellé le genre du conte, et plus précisément celui du conte philosophique. Il nous livre un récit aussi bien pour les grands que pour les petits (enfin, pas trop petits non plus). Pip est un jeune coq, qui possède en lui une soif de liberté et d'aventures, mais aussi d'absolu. Si le conte débute sur des notes légères, c'est pour mieux nous laisser la surprise de sa profondeur. L'auteur emploie, au début, beaucoup de présentatifs et de tournures emphatiques (traduction : il utilise des "c'est" et "il y a "), qu'il double de phrases simples. Je n'aime pas beaucoup ce style, mais je dois lui reconnaître qu'il est accessible. Pourtant, plus l'histoire progresse, plus l'auteur abandonne ses tournures emphatiques, plus l'histoire se déroule, plus le style s'affine et devient poétique. Au fur et à mesure que j'avançais dans le récit, j'ai donc été surprise non seulement par la tournure des évènements, mais aussi par celle que prend son style littéraire. J'ai relu plusieurs fois quelques phrases tant je les ai trouvé belles et déroutantes.

De plus, la critique politique et philosophique est intéressante. Je n'ai pas eu la sensation, pour autant, de lire une dissertation philosophique sous forme romancée (pour cela je vous conseille vivement la lecture des Lettres Persanes de Montesquieu).

Enfin, les dessins et la mise en page sont travaillés et d'une très bonne qualité.

Je vous recommande vivement la lecture de Pip et la Liberté. En ce qui me concerne, j'ai lu un conte qui m'a bouleversée parce qu'il est bien écrit, parce qu'il est réfléchi, et qu'il donne à réfléchir.

 

TDO éditions : http://www.tdo-editions.fr/nos-livres/138-pip-et-la-liberte-9782366520187.html

 

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7 décembre 2013

Le téléthon 2013

 

Pour certains, le handicap c'est le petit Lulu, 9 ans et demi, qui passe à la télé lors du téléthon annuel. 

Pour d'autres, le handicap c'est tous les jours. 

J'ai pu tester cet après-midi, lors des animations organisées sur la ville de Perpignan (place Arago, palais des Confrès et Castillet) un parcours en fauteuil roulant. 

J'en ai déjà fait plusieurs, mais celui-ci est particulièrement réussi. 

Explications : 

Déjà, j'ai dû apprendre à faire tourner mon fauteuil. Avec ma force herculéenne (euh) et ma dextérité innée, ce ne fut pas chose aisée. J'ai parcouru une légère pente, aidée par un bénévole. Ce n'était que le début et j'avais déjà du mal. 

Puis, il a fallu descendre une marche. Une piste rouge est facile à côté. Pourquoi? Car sans aide, la personne qui est vraiment handicapée à ma place, elle ferait quoi? Elle se laisserait tomber commme une crêpe? 

J'ai ensuite essayé tant bien que mal d'ouvrir une porte. Après deux bonnes minutes à galérer, j'ai finalement réussi. Le bénévole m'a demandé de la refermer. J'ai machinalement tendu la main...Et en fait, non. Elle était vraiment trop loin. 

La dernière partie du parcours consistait à essayer de rouler sur des gravillons. Après trois centimètres, j'ai lâché prise. Trop crevant. 

Vous pensez perdre votre temps, prenez-le. 

Le handicap nous concerne tous, comme le souligne la nouvelle campagne de sensibilisation. Les affiches comparent en effet une personne en fauteuil et une autre avec une poussette. Faciliter la vie et réorganiser l'espace serait profitable à chacun. 

Ces dernières années, le handicap se normalise, même si l'on est encore (très) loin d'évoluer dans une société parfaite où le handicap ne constitue pas une tare sociale. Pourtant, certaines publicités en jouent (comme Wonderbra), des sociétés comme décathlon ou castoroma favorisent l'insertion des personnes en situation de handicap. Des campagnes de sensibilisation sont lancées de façon récurrentes dans l'enseignement, en interne, ou à destination des étudiants. En outre, les films sensibilisent au sujet, et les artistes se mobilisent pour cette cause. 

Campagne

Il ne s'agit plus désormais de montrer des handicapés, mais des personnes en situation de handicap. 

Bref. Appelez le 36 37. 

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